L’herbier noir
2019.installation.performance.estampes.

L’herbier noir présente un accrochage d’estampes obtenues par encrage et pressage de différentes plantes ramassées au bord des routes et des champs. L’empreinte graphique obtenue, montre des détails subtils, voire «esthétise» ces végétaux auquels on ne prete aucune attention. 

L’installation montre aussi la façon dont cette trace, cette image est fabriquée. Après l’encrage et le passage sous la presse les végétaux sont comme mazoutés, ils se figent et renvoient une image moins vivante que sur le papier. Ces plantes utilisées et noircies jonchent le sol à côté de leur propre image. 

L’intention est de soulever un questionnement quant à «l’esthétisation» de la nature. S’interroger sur la façon dont on tente de la protéger et de la conserver. Mais aussi d’autres interrogations liées à la production d’une oeuvre d’art ou d’une image. Faut-il rendre beau pour protéger ? Faut-il détruire pour conserver ?


Vues d’exposition, Artagon live, Cité des arts de montmartre, villa Radet. photos ©Marie Genin
Merci à Daniel Rovaletto, Laurent Charbonnier & aux Beaux Arts de Digne pour la presse.